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Premier trimestre

Incipit

«  Nous sommes si bien dressés que nous devenons nos propres dresseurs. » D. M. Ruiz



PREMIER TRIMESTRE


Début septembre, en Europe, c'est le retour des bouteilles consignées. Enfin une bonne nouvelle. Deux : voici un incipit de débuté. Pénétrons le vif du sujet. Qui suis-je ? Quel feu intérieur me brûle ?

Non, posons plutôt quelques éléments de contexte : le PIB remonte, le QI chute. L'été indien n'en finit plus. C'est le mois de septembre le plus torride de l'histoire enregistrée. Forex pète tous les scores. McRon obscène et obsède. Les Chinois en ont plein le cul de s'occuper de nos déchets. L'UE cherche qui des Indiens ou des Philippins réceptionneront nos tonnes de merdes. Tout le monde discute des robots intelligents. Le Brexit énerve les cons. Les contours du suicide collectif mollement se précisent.


Et moi donc, pour finir ? Comment que je suis ?

Disons qu'un week-end, un seul week-end, que dis-je, un seul petit week-end me distingue du deuxième moment de mon ère terrestre, souvent simple triptyque école-(re)production-repos. Je débute bientôt une première expérience professionnelle sérieuse. J'ignore combien de temps ce défi peut m'éviter l'ennui. L'école fut une longue période de morosité. Du temps qui lui précède, nul souvenir. Toute mon existence consciente semble indistincte du cours lent des cours.


On me dit indolent, je me trouve pire : mou, recru, presque évidé. J'incrimine l'école. Puisse l'emploi me réveiller !


Enfin, le deuxième tiers commence. Le temps du commencement est révolu. L'école est finie et je suis presque vieux. Une vie de collecteur de déchets électroniques commence. J'y pense depuis le début du BTS, puisque nul professeur ne sut m'intéresser.


Pour le moment, je turlupine. Je ne vois plus que les inconvénients. Le job promet de longues heures de conduite quotidiennes, et des discussions pénibles chez les clients. Tout ce que je déteste. Pourquoi ce choix ? Rien d'évident, rien de logique ne me vient en tête, sinon l'envie d'être utile.


C'est une épopée, peut-être, que j'entreprends. Monter une boîte n'est point chose simple. Être le premier qui tente quelque chose non plus. Personne ne peut te dire si l'idée est bonne, tu dois y croire.

Il existe bien Morphosis, une entreprise qui collecte près des entreprises. Ils gèrent environ 2 000 tonnes de déchets numériques tous les mois.


Moi, je compte me rendre directement chez les gens pour leur piquer des vieux objets plein de nickel, cuivre, rhodium, yttrium, zinc, mercure, indium, bismuth, néodyme… Leur proposer quelques euros, sinon quelques centimes, contre une télévision inusitée, une vieille pile, un néon, une souris, un téléphone ou une console et y récupérer tout ce qu'on peut recycler.


Comment occuper les deux jours qui viennent ? Tout est prêt et personne ne me vient en tête pour m'occuper ce week-end. Je viens presque de rompre. Pourquoi ? Les motifs semblent ténus, futiles voire incompréhensibles pour ceux qui ont le privilège de les entendre. Ceci ne peut s'expliquer. Et comme je ne peux remettre le doigt sur les motifs d'hier, tout d'un coup je doute. Rien ne remue comme l'ennui les choses douloureuses d'hier. Oui, les motifs de rupture sont souvent futiles, si on y songe froidement, or ce fut, je veux encore le croire, le choix le plus pertinent que je fis depuis longtemps.


Sybel fut toujours disponible pour moi, douce et simple. Peut-être trop. Si simple qu'il me fut impossible de provoquer une dispute. Notre couple, bien qu'éphémère, souffrit d'un déficit de conflits. Sybel et moi montrions peu nos sentiments. Nous retenions individuellement nos réserves de fiel. Nous devinions tous deux peu ou prou correctement les ressentis putrides restés tus. Lorsque je lui dis mon désir d'écourter notre histoire, elle rejoignit tout de suite mon point de vue et s'enquit des conséquences les plus mesquines. En même temps, elle me dit son désir de ne point me perdre entièrement. Tout ceci le plus sereinement du monde. Je fus interloqué. Mes yeux, embués, indisposèrent Sybel, qui crut devoir s'excuser pour son flegme. Nos corps ne se mêleront plus, et donc ? Nos bouches éviteront dès lors de se communiquer des gentillesses un peu forcées. Je me sens libéré d'un poids. Plus de SMS stupides, plus de soirées chez ses copines, plus besoin de montrer d'intérêt pour ses bouquins de science-fiction… ni de mimer le big love chez Burger King.


En même temps, je m'ennuie et songe. Pour une fois, me remémore. C'est difficile. Vivement lundi. Triste, je m'endors, et le pousse-pousse des rêves me déporte vers des lieux différents, inconnus, peuplés de gens dont l'existence, une fois éveillé, m'indiffère profondément. Une question me revient souvent, tout de même : pourquoi tous ces zombies peuplent mes rêves ? Lorsque tout est éteint, potes d'hier et cousins perdus de vus rôdent en silence. Vieux démons de merde. Je vomis l'inconscience.

Réveil.

Très tôt, je sors. Courir une heure, soit deux fois plus que de coutume. Exténué, je me douche longuement puis, toujours dépourvu d'idée pour occuper les trente-cinq heures du week-end, me remets sous l'édredon. Une érection réflexe reprend le temps d'un soupir. Je me secoue, et décide de fuir Morphée. Répertoire sous les yeux, je cherche quelqu'un que je puisse inviter, ne trouve personne, et décide de jouer. Mon ordi ouvert, je joue, joue longuement, ne vois les heures défiler. On commence un jeu comme un spéléologue pénètre un gouffre inconnu.


Un livre, c'est différent. Lorsque tu ouvres un livre, tu vois bien pour combien de temps environ il peut te tenir. Tu vois toujours le temps défiler, lentement, lorsque tu lis. Tu poses souvent le livre, ingurgite des thés, note des sentences, souffle, rote, pète. Le joueur, lui, ignore le temps, comme les besoins du corps. Ses effluves sortent toutes seules.


En ce moment, nulle petite histoire ne peut m'intéresser. Je préfère bourriner sur le joystick et tuer des poignées de zombies. Comme un rêve, l'histoire du jeu s'étend, hors du temps. Seulement, même si tu peux ouvrir des portes secrètes qui te mènent vers des mondes singulièrement neufs, le potentiel du jeu est mesuré. Ses héros sont différents de toi. Tout est possible. Tu peux retenter ton coup mille et une fois. Tu bloques ? Il suffit d'entrer des codes.


C'est bien mieux que les rêves. Où le héros c'est toujours moi, kéblo sur quelque chose. Moi, physiquement limité, psychiquement bousillé. C'est pénible, de revivre en position de fœtus les échecs diurnes qui finiront en ulcères peptiques.


Je ressens l'inutilité du temps tué dès que le jeu se termine. Un peu comme l'émotion ressentie lors d'un gémissement individuel. Je perçois le besoin cruel de communiquer. Or, je ne vois personne sur mon répertoire qui ne me donne envie d'être vu ou simplement qui ne soit perdu de vue.


Je me rends donc chez mes géniteurs. Je déteste le téléphone et ne prends le temps de les prévenir.


Une heure de route. Les infos, en boucle, glissent sur mes oreilles.


Le portique est ouvert. C'est mystérieux, le portique est toujours fermé.


Quelques voitures, éteintes, espèrent le retour de leur cocher.


Je me dis « merde, mes vieux ont invité leurs potes ». J'hésite. Je ne veux point rencontrer d'inconnus. Encore moins conduire une nouvelle heure pour retrouver sœur Solitude. Plutôt foncer. Voir. Il est dix-neuf heures, l'heure où l'on boit des boissons qui désinhibent.


Je sonne. Père ouvre, chemise ouverte, coupe de bulles entre les doigts. Je perçois des rires. Je vois un dos de femme derrière, un homme lui tend des menottes roses.


– Merde, c'est toi !

– Quoi ? Vous ?

En un clin d’œil, son teint mute.

– Vous quoi ?

– Non, impossible...

– Eh oui, tu crois quoi, on s'emmerde les week-ends sinon. Qu'est-ce que tu fous ?


Une nouvelle voiture pénètre l'enceinte bourgeoise. Une vieille femme sort, lèvres couvertes d'un rouge vif. Je crois distinguer une collègue de Père. Un type encore plus vieux suit, en costume bleu ciel. Leurs yeux gênés convergent vers moi.


Derrière les rhododendrons, le tremble tremble. Père est livide. Il comprend que je crois comprendre. Mes vieux libertinent.


– Euh rien, désolé, je… je me tire.


Je descends du perron, jette un dernier coup d’œil. Cette fois mon vieux est rouge. Ils rentrent tous les trois.


Une heure de route pour réfléchir.

Les gens dont on est censé être les plus proches sont souvent des inconnus. Combien d'époux se disent leurs désirs les plus fous ? Mes vieux ont le mérite de tout se dire, ce qui leur permet peut-être de rester ensemble.


Je réfléchis, tente de dépoussiérer les idées reçues. Je veux pouvoir tenir mes réflexions sur des fondements solides.


Tout le monde veut exprimer ses désirs les plus fous. Quelquefois, et c'est triste, les seules personnes qui les entendent sont des gigolos.


Je crois comprendre une chose. Je rompis pour me libérer de l'impossibilité de dire les choses. Très tôt, je lui dis « I love you ». Un petit I love you de rien du tout, sortit tout seul, subreptice. Prononcé in english, pour de rire. Sybel répondit d'un sourire.


Je me remémore des scènes précises et pour une fois, je me sens désespérément seul. Souvent, je me sens surtout libre. Cette fois, le besoin de m'ouvrir me tord le ventre.


Il me semble que si je retrouve une femme, une femme dont j'estime le corps et supporte le style, je ne puisse plus m'en distinguer. Je me jure, dix fois, de tout lui dire dès le début. Dire quoi ? Toute mon indécision, toutes mes veuleries.


Un homme de lettre tchèque, que je lis en ce moment, le plus lentement possible, écrivit un jour de pluie : « l'homme ne peut être heureux puisque le bonheur est désir de répétition ». Il est exceptionnel que je lise un livre. Je ne lis que ceux que l'on me donne ou qu'on m'ordonne. Celui-ci vient de Sybel. Est-ce un oubli ou un don ? Le lire tout doucement m'empêche de me sentir complètement veuf et en même temps m'y conditionne. Je relis deux fois les recto, dévore minutieusement les verso. Le bouquin est super, profond. Il développe comment le kitsch l'emporte sur l'intelligence individuelle, et plus singulièrement chez les couples.


Ces questions ont-elles pu inquiéter Sybel ?

Je me souviens qu'elle eut discuté de vive voix mes idées venues des médecines et philosophies indiennes, idées reçues en vidéo qui insistent sur l'utilité d'un quotidien réglé. Le gugus modernus préfère les one shot. Il ne déteste guère seulement le credo « métro boulot dodo », sinon toutes les routines du monde, même les plus délicieuses.


Je suppose que, lorsque l'on mise sur les gigolos pour le toucher, le bonheur nous fuit, même de peu. Le moment qui suit doit être terrible, puisque le zob recru, le job fini et le flouze en poche, le prostitué (étymologiquement : « déshonorer quelque chose ») se tire.


De même, les couples qui ne peuvent s'entendre fonctionnent sur le même registre. Le sexe est chez eux un répit de joie entre deux discussions de sourds. Le retour sur terre est difficile, et les deux ne s'estiment plus que comme simples plugs et trous.


Le bonheur est peut-être désir de répétition. Qu'est-ce qui justifie le désir de répétition, sinon le besoin de vérifier qu'on n'est guère mort ? Que nous sommes toujours. Qu'en nous le désir de vivre peut encore se griser. Les vieux ne se promènent-ils pour vérifier qu'ils entendent encore le bourdonnement des insectes ?


Mes vioques brisent le désœuvrement comme ils peuvent. Je reste évidemment perturbé quelques heures. Des scènes de sexe en tête, entremêlées de bides fripés, de pubis velus, de bouches visqueuses, de nichons bombés d'hélium. Divinités de l'enfer ! Ces pensées pestilentielles mettent sur mon chemin de goudron le sexe dressé de Père, celui déhiscent de Mère. Je conduis comme ivre, et mon véhicule semble hésiter, suit des courbes invisibles ; deux ou trois fois je sens les pneus frôler le fossé.


Je bifurque sur un chemin de pierre. Mon véhicule s'immobilise. Je sors, hume l'été indien. Le délicieux retour des colchiques m'étonne. Elles me suivent. Roses, violettes ou bleues. Elles hérissent mes sens. Depuis quelques jours, j'en vois tout le temps, elles ne me quittent plus. Les vingt-et-un printemps derrière moi sont comme perdus, orphelins du moindre souvenir de crocus. De quel mois de septembre me souviens-je ? En difficulté pour répondre, je me recentre sur le moment présent.


Émerveillement. Omniprésence. Bonheur du vide.


Le cul posé sur un tronc, vers l'est du Kreiz Breizh, je respire, perspire. Sens couler une goutte de sueur le long de mon dos, sous un chêne qui me protège des tirs du soleil. Genius loci. Je n'y pense plus. Je m'en contrefous. Bonheur court et intense, bientôt rompu.


Une sonnerie m'interpelle. Je me lève et sors le téléphone.

C'est Mère.

Elle veut s'excuser, et en même temps précise son bon droit, le XXIe siècle, les temps qui mutent, le Temps qui ronge, et le droit de lutter contre l'Ennui. C'est pour préserver son couple, l'endurcir et le prolonger qu'ils se sont ouverts, et depuis lors, de temps en temps diverses rombières et plombiers se lèchent sous leurs yeux.


Cette ouverture d'esprit, ce désir commun leur redonne vie et jeunesse. Je ne comprends rien ou ne veux rien comprendre, merde, Mère, tu te rends compte de ce que tu dis ? Je suis ton fils, bordel. File-moi le Vieux !


Mère inverse les rôles et me dit de me dépêcher de trouver quelqu'un.


Père prend le combiné. Je le vois nu, libidineux, une femme lui lèche les boules. Il hésite, veut couper court, n'entend rien de ce que je lui dis, moi, un des fruits de ses semences. Puis le ton évolue, et, résipiscent, me touche. Des mots qui divergent de mes pensées sortent tout seuls. Peut-être expriment-ils fidèlement le fond de ce qui bouillonne en moi. « L'essentiel est de ne plus recommencer » dis-je. Puis « Non, non vous êtes libres, excuse-moi ». Je m'emmêle, me reprends, bref bifurque et dis : « désolé, ce sont des bricoles je dois me remettre de mes émotions, et me mettre en tête que vous êtes encore des êtres sexués. Enfin, comprenez le choc. »


Le coup de fil terminé, sur le tronc, je prie. Du moins tente. Qu'ils stoppent ! Ou que Dieu m'explique comment intégrer que je suis le fruit de deux êtres qui copulent en groupe. Je veux retrouver l'innocente torpeur. Être vide, plein de sérénité.


Impossible. Je me lève. Un chemin, tout droit, me dit de venir. Je viens, chemine lentement. J'ignore où je suis. Les cimes me protègent du soleil. Les bruits du bois, discrets, s'imposent en moi. Il me semble que je ne pense plus du tout. J'y crois, un moment, le temps de revenir vers mes vieux. Puis des fleurs m'interpellèrent. Quel est leur nom ? Tout d'un coup, je veux pouvoir nommer tout ce qui se peut distinguer.


Mon testicule droit, endolori, me recentre. Je frisonne. Cette douleur, je crois bien, me titille depuis le réveil. Merde. Depuis mon téléphone intelligent, je me connecte sur le web et cherche « douleurs testicule droit ». Illico je tombe sur quelque chose de cohérent. Nommées « coliques », ces douleurs viennent d'un excès d'envie ou d'un déficit de sexe.


Gros lol. Effectivement, je nique très peu. Depuis un moment, je n'y pense même plus. Tout mon esprit est concentré sur le boulot. Comme il peut, mon corps crie.


Les mères voient toujours juste.


Je rentre, me tripote, jouis. Mon testicule ne hurle plus. Dois-je me rendre chez une professionnelle ? Je zieute les offres sur le net. Me tripote encore… Les synopsis proposés sont furieusement kitsch. Une fille écrit un peu mieux, elle insiste sur le feeling. Elle veut même que le type lui envoie des photos, pour le sélectionner, et prendre un verre ensemble. C'est ce qui m'inspire, une Girl Friend Experience. Je rentre son numéro, éteins mon téléphone, puis tombe de sommeil.


Dix heures. Le clocher bruit. Je sens encore l'envie de dormir, et en même temps, l'église exerce sur moi comme une force qui me tire du lit. J'hésite, mets un pied dehors, me vêts correctement et enfile des pompes cirées. Pris de flemme, je me dégonfle. Le jour s'écoule difficilement, entre le lit et le velux.

Enfin, on y est. Nous sommes lundi.

Toc toc toc. Drinnnng Driiiiiiing.

Personne, merde.

Next.

Toc toc. Dring dring. Personne non plus.

C'est un lotissement de vieux. Où sont-ils ?

Le troisième ouvre. Rond, essoufflé, lunettes embuées.

– Que voulez-vous ?

– Bonjour Monsieur, eh bien je vous propose de récupérer vos vieux objets numériques qui vous encombrent, pour les recycler. Souvent les gens sont bien embêtés et les stockent, donc je cherche…

– Et qu'est-ce qui vous intéresse, précisément ? C'est quoi votre business ?

– Je désosse les objets et revends les éléments. C'est mon métier.

– Si vous le dites. Écoutez, je suis tout seul. C'est elle qui gère les stocks.

– Très bien. Est-ce que je peux revenir, disons mercredi ?

– Si vous voulez. Je communique votre offre, et puis, vous verrez bien si on vous ouvre. Bye !

– Bye, dis-je, dépité.


Quel drôle de bonhomme, ce n°6 chemin des Concombres. Les n°8 et 10 n'ouvrent guère. Le n°12 ouvre. J'entre et prends le thé. Elle me conte son existence, morne et blette. Je réponds oui oui, trépigne de pouvoir présenter mes services, et ressors enfin, enrichi d'un minitel et d'une demi-couturière.


Joie.


Joie pure.

Indicible.

C'est ce public que je dois viser. Celui des vieux qui ont besoin de discuter et sont plein d'objets dont ils rêvent de se délester. Enfin, je dois pouvoir les empêcher de s'étendre sur leur vie, leurs déceptions.


Joie de courte durée, puisque j'essuie ensuite refus sur refus. Refus des portes d'ouvrir ou des hommes de donner. Une bougie brûle derrière les vitres du 5 rue des Crucifères. Le pêne du numéro 7 s'ouvre et se referme de sitôt. Combien de fois, derrière un œil de bœuf, suis-je scruté ?


In fine, je ne récolte qu'une console, trois lecteurs DVD, quelques vieux téléphones et des briquets en nombre, cinq ou six jeux électroniques composés surtout de pétrole – or j'ignore comment liquéfier le pétrole. Heureusement, presque tous ont refusé l'indemnité ridicule que je propose. Le moindre sou compte.


Je rentre et commence le démembrement des bidules. Le ferrocérium des briquets me donne des suées. J'ouvre un lecteur DVD et bientôt m'écroule d'épuisement.

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